Bataille entre la corvette la Bayonnaise et l'Embuscade |
Hms Magicienne à St. Domingo, Feby 6th. 1806 |
REOLAISE, ex corvette marchande anglaise de 20 canons (25 x 4 pouces) prise par les Français. Elle est réquisitionnée à Bordeaux en août 1793 et versé dans la Marine Républicaine.
Le 17 novembre 1800, le HMS CAPTAIN (1) navire britannique de 74 canons, capitaine Sir Richard John Strachan (2), la frégate de 32 canons HMS MAGICIENNE, capitaine William Ogilvy, le cutter armé HMS NIL, lieutenant George Argles et le lougre HMS SOWOROW, lieutenant James Nicholson, croisent à l'entrée du Morbihan, pour intercepter un convoi français.
Ils découvrent alors la corvette française de 20 canons, la REOLAISE, commandé le lieutenant de vaisseau Chaunay Duclos (3), accompagnant un covoi marchand. Le covoi fait tout son possible pour se mettre sous la protection des batteries côtières. Le NIL, par une habile manœuvre, empêche la corvette d'atteindre la côte nord. La REOLAISE, à l'approche de la frégate MAGICIENNE, file dans le Port-Navalo où elle prend terre et hisse ses couleurs. Le capitaine anglais Ogilvy expédie, les canots du HMS MAGICIENNE, conformément aux ordres des lieutenants George Skottowe et d'Edward Rodney, faire tout leur possible pour détruire la corvette. Mais la REOLAISE, faisant la voile, souquée par ses canots, coure davantage dans le port.
Voyant cette manœuvre, le HMS MAGICIENNE rappelle ses bateaux. Le lieutenant Rodney, pourtant, n’est pas résolu à revenir les mains vides, capture, un vaisseau marchand en dessous des batteries. Bien décidé à détruire la corvette, Sir Richard envoie les bateaux de son petit escadron, conformément aux ordres du lieutenant Guillaume Hennah, aidé par les lieutenants Charles Clyde et Richard Guillaume Clarke, (lieutenant du MARLBOROUGH, dont plusieurs hommes étaient présents aussi) et également (sous réserve), les deux lieutenants du HMS MAGICIENNE. L'entreprise d’intrusion est accomplie avec beaucoup de sang-froid et, en dépit d'un lourd feu de la côte, la REOLAISE est prise d’assaut et détruite par le feu, et ce sans plus grande perte anglaise qu'un marin tué et sept blessés.
Récit anglais du combat |
Récit français du combat |
1. HMS CAPTAIN : navire de ligne de troisième rang de 74 canons, lancé le 26 novembre 1787 à Limehouse. Au début de la guerre de la Révolution, il fait partie de la flotte Méditerranéenne qui occupe Toulon à l'invitation des Royalistes en 1793, avant être chassée par les troupes révolutionnaires dans une action où Napoléon Bonaparte va acquerir sa réputation. En juin de 1796, le Capitaine Horatio Nelson est transféré de l'HMS Agamemnon sur le CAPTAIN par l'Amiral sir John Jervis. Nelson est nommé contre-amiral d'un escadron qui a été d'abord déployé de Livorne pendant l'avancée de Napoleon sur l'Italie du Nord. En septembre, Nelson supervise le retrait britannique de Corse. Il participe à la bataille du Cap St Vincent où Nelson à son bord, cassant la ligne de bataille, s'empare des deux gros vaisseaux espagnols, le SAN JOSEF (112 canons) et le SAN NICOLAS (80 canons). Sévérement endommagé à ce combat, le HMS CAPTAIN a été restauré avnt de participer à ce combat...
2. Sir Richard John Strachan, 6ème baronnet (Most Honourable Order of the Bath), né le 27 octobre 1760 - décédé le 3 février 1828. Officier britannique de la Marine Royale pendant les guerres Révolutionnaires et Napoléoniennes françaises, acheve sa carrière au grade d'Amiral.
3. Capitaine Chaunay-Duclos, Charles Jacques, César : né le 14/04/1767 à Yvelines – Versailles et mort le 25.08.1829 à Rouen. Il ne lui sera pas tenu rigueur de cette perte puis qu'il deviendra l'un des capitaines préférés de Napoléon, comme en témoigne cette correspondance de l'empereur :
" Monsieur Chaunay-Duclos, Capitaine de nos vaisseaux, l'occupation de Corfou et de Cattaro par nos troupes ne laissant plus d'asile à nos ennemis sur la mer Adriatique, nous avons résolu d'envoyer une division navale à Corfou pour y concerter ses opérations avec celles de notre marine d'Italie, et nous avons fait choix de vous pour remplir cette mission et commander nos frégates la Pomone et la Pauline et notre corvette la Victorieuse.
Vous appareillerez sans délai pour vous rendre à votre destination, où vous trouverez, à votre arrivée, des ordres sur vos opérations ultérieures. Notre intention étant que vous évitiez , autant que possible, la rencontre de forces supérieures dans votre traversée, nous estimons qu'en partant de Toulon vous devrez faire route vers le sud-sud-est, de manière à passer à trente lieues à l'est des îles de Corse et de Sardaigne, et à atterrir aux environs de Tunis.
De là, vous prolongerez de près la côte de Barbarie pour passer au sud de toutes les îles, jusqu'à ce que, avec les vents d'est qui ont lieu vers la fin de septembre, vous puissiez atteindre les parages des Sept Îles et venir mouiller, de la bordée, à Corfou. Cette route nous paraît la plus convenable dans les circonstances présentes et eu égard,à la saison. Si, par des événements que nous ne pouvons pas prévoir, vous trouviez des obstacles dans cette route, nous nous en rapportons à votre zèle et expérience sur le parti que vous croirez devoir prendre dans l'intérêt de notre service.
Les ports de notre île de Corse, celui de Gènes, ceux de l'île d'Elbe, les golfes de Naples, de Tarente, de Cattaro même, vous offriront des points de relâche dont vous pourrez profiter, si cela vous devient indispensable.
Nous nous reposons sur vos talents, et votre courage pour le succès de la mission importante que nous voulons bien vous confier."