Photo (trawlerphotos.co.uk)
Chalutier MARCO, N° IMO 0100294, CallSign OPMU, immatriculé à Ostende (O333), lancé en 1985 par le chantier NV SCAP, à Ostende. C'est un chalutier hauturier traditionnel de 329 BRT, 98 Net.
Il mesure 36.01 x 8.12 mètres et il est propulsé par un moteur diésel ABC de 875 KW.
Au moment de son naufrage, il appartenait à l'armement NV Rederij Marco à Knokke-Heist.
Le Marco, un chalutier belge en acier de 36 m, a coulé cette nuit à 3 milles à l'ouest de l'Ile de Sein. Ses six marins ont pu être récupérés par le canot de la SNSM de Sein,"Ville de Paris". Ils ont quitté Brest ce matin pour retrouver leurs familles. Cet après-midi, les plongeurs démineurs ont détecté trois petites fuites sur des évents du chalutier.
Le naufrage s'est produit dans la nuit de jeudi à vendredi à 3 milles à l'ouest de l'Ile de Sein. Vers 1 h 10, le chalutier belge Marco, immatriculé à Oostende et basé à Zeebrugge où il rentrait, a envoyé un message de détresse par radio VHF canal 16. Il signalait une importante voie d'eau à bord, consécutive à un talonnage au niveau de la Chaussée de Sein.
Le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) de Corsen a immédiatement dépêché sur zone le canot tout temps SNS 060 "Ville de Paris" de la station des sauveteurs en mer (SNSM) de l’Île de Sein. Il a également fait décoller l’hélicoptère EC225 de la Marine nationale de la base aéronavale de Lanvéoc, appareiller le bâtiment de soutien, d’assistance et de dépollution (BSAD) Argonaute, le remorqueur d’intervention, d’assistance et de sauvetage (RIAS) Abeille Bourbon et le canot tout temps SNS 068 Amiral Amman de la station SNSM d’Audierne, indique ce matin la préfecture maritime de l'Atlantique. Le bâtiment-base des plongeurs-démineurs (BBPD) Styx s'est également dérouté pour rallier la zone du naufrage. Deux navires de pêche belge ont également répondu à l'appel de détresse et se sont rendus sur la zone.
Naufrage du Marco (Photo : Marine Nationale) |
Radeau de survie du Marco (Photo : Michel Gailliere) |
Vers 2 h, tous les membres d’équipage évacuent le chalutier. Ils trouvent refuge dans le canot de survie. Et c'est 40 minutes plus tard qu'ils seront finalement récupérés par le canot tout temps SNS 060 avant d'être déposés sur l'île. L’hélicoptère de la Marine nationale a tenté de localiser l’épave qui a finalement coulé. L'appareil a ensuite pris en charge les marins du bateau et les transporter jusqu'à la base navale de Brest où ils sont arrivés vers 4 h 40. Après avoir livré leurs témoignages aux gendarmes maritimes chargés de l'enquête sur ce naufrage, les six marins ont pu quitter Brest en train ce matin à 9 h 30
Source Prefecture Maritime
" Le naufrage du Marco, consécutif à son talonnage, provient d’une erreur de navigation, rapporte le capitaine Lafontaine, commandant de la compagnie de gendarmerie maritime de Brest. Les marins ont utilisé des données de navigation erronées qui figuraient sur l’un des deux ordinateurs à bord."
Dans la nuit de jeudi à vendredi, ce chalutier de 36 mètres ralliait son port d’attache, en Belgique, quand il a heurté un récif à 3 milles à l’ouest de l’Île de Sein. L’équipage utilise habituellement le même ordinateur pour définir ses itinéraires. Cette nuit-là, les marins ont confondu deux unités et se sont fiés à l’ordinateur de secours dont les données de navigation n’étaient pas à jour. Dans la mesure où l’incident n’a pas fait de blessé, la gendarmerie n’a pas entamé d’enquête, mais simplement procédé à l’audition des marins qui ont reconnu leur faute.
Source Ouest-France (samedi 06 août 2011)
Le naufrage est probablement dû à un way point qui de toute evidence devait se trouver dans l'ouest d'Ar Men et qui a sauté lors du calcul de la route par le pilote automatique, faisant ainsi passer le navire dans l'est du phare.
Le chalutier Marco (photos WorldFishingToday) |
Photo et vidéo de l'épave (Jean-Michel Kéroullé)
1. A.B.C. : L'Anglo Belgian Corporation dont le siège est à Gand, Belgique a presque un siècle de construction de moteurs. La société a été fondée en 1912 par un groupe d'entrepreneurs belges, peu après la construction de la première licence de Diesel Rudolf. Malgré la réduction des possibilités de vente durant les deux guerres mondiales, ABC a poursuivi ses activités. Comme le niveau de production a été faible durant ces périodes, beaucoup de temps a été consacré à la recherche et la conception pour l'avenir. Un successeur, basé sur le moteur de l'UA en ligne, a été conçu peu de temps après et a été nommé version DX à aspiration naturelle. Grâce au refroidissement de la charge d'air après le compresseur turbo au moyen d'un échangeur, la puissance du même moteur a pu être doublé, par rapport au moteur à aspiration naturelle. Ce moteur a été nommée DXC.
Le Télégramme (5 août 2011) ; Photo Marine Nationale ; Communiqué Préfecture Maritime de Brest (05/08/2011) ; Ouest-France (samedi 06 août 2011) ; Liste officielle des navires de pêche belges ; http://www.scheepvaartwest.be/pagina1210.html